Qu’est-ce que le Métavers ?
Dans son sens actuel, le métavers fait généralement référence au concept d’un monde virtuel hautement immersif où les gens se rassemblent pour socialiser, jouer et travailler. La notoriété de ce terme a pris de l’ampleur le 29 octobre 2021 lorsque facebook s’est rebaptisé “Meta” et a publié une vidéo dans laquelle Mark Zuckerberg a partagé sa conviction :
“Le métavers est le prochain chapitre d’internet.”
D’un point de vue littéraire, “Métavers” est la contraction de méta (du grec, «après, au-delà») et d’univers. Le métavers véhicule donc l’idée de transcender la réalité (comme en métaphysique) et de proposer un univers distinct du monde conventionnel et concret.
Pour trouver l’origine du terme Métavers, il faut retourner en 1992 aux USA lors de la parution du livre de Neal Stephenson intitulé “Snow Crash”. Le livre de science fiction sera ensuite traduit en français sous le titre “Le Samouraï virtuel” en 1996. Dans son livre, le terme Métavers fait référence à un “univers généré par un ordinateur”. Le héro “Hiro”, un jeune livreur, passe beaucoup de temps dans ce lieu imaginaire pour s’évader du monde “réel” qui ne le satisfait pas. Pour cela, il utilise des lunettes immersives qui ne seront réellement inventées que quelques décennies plus tard.
Google le définit aujourd’hui comme “un espace collectif virtuel partagé, créé par la convergence d’une réalité physique virtuellement améliorée et d’un espace virtuel physiquement persistant”. Pour résumer, le Métavers représente le concept d’une future version d’internet composée d’espaces virtuels persistants, partagés dans un univers virtuel.
Mais cette définition reflète-elle vraiment ce à quoi beaucoup se réfèrent lorsqu’ils utilisent le mot métavers ?
“Ceci n’est pas le Métavers”
Comme l’explique parfaitement Kati Bremme (direction de l’Innovation et de la Prospective chez France Télévisions) :
“Le métavers subit aujourd’hui un peu le même sort que l’intelligence artificielle : à force de présenter le métavers comme le nouvel eldorado, on l’accessoirise tout simplement de technologies déjà à notre disposition, pour pouvoir le vendre tout de suite.”
“Les experts vous diront : la réalité étendue (virtuelle/augmentée/mixte) est une catégorie de technologie, ce n’est pas le métavers. Le Web 3.0 est une ère, ce n’est pas le métavers. Les NFT sont des JPG sur le www, ils ne sont pas le métavers. Les mondes de jeux sur Internet ne sont pas le métavers. Mais tous ces éléments, augmentés par les algorithmes et l’IA que nous connaissons déjà des réseaux sociaux, feront bien partie du réseau du métavers.”
D’ailleurs, le terme “métavers” n’est peut être même pas le terme définitif. Si Roblox, Epic, Genies, Zepeto et maintenant Meta (anciennement Facebook) utilisent le terme métavers, Magic Leap préfère Magicverse, le magazine technologique américain Wired l’appelle Mirrorworld et Nvidia utilise le terme Omniverse. D’autres encore préfère le terme d’internet spatial ou de spatial web.
Décrypter le métavers
Mais alors, est-il possible de donner une définition claire et définitive du métavers en 2022 ? Est-ce “un” métavers ou bien est-ce qu’il y en a plusieurs ? Le terme métavers est-il bien celui que nous devrions utiliser ? Et d’ailleurs, le métavers est-il déjà là où est-il encore en train d’être créé ?
Bien que la définition du terme ne soit pas évidente, une chose est probablement vraie. Le terme ne sera pas défini par une seule personne ou une entreprise, il sera défini par plusieurs acteurs et il évoluera. Le langage que nous utilisons pour décrire l’avenir aujourd’hui est en constante évolution. Et c’est justement pourquoi nous avons décidé de créer TheMetaworld : pour vous permettre de décrypter ce concept évolutif de Métavers, ce qu’il signifie aujourd’hui, ce qu’il pourrait devenir et ce qu’il deviendra.
Source : méta-média n°20 / Kati Bremme